Le Hellfest est un festival qui réunit chaque année à Clisson (Loire-Atlantique) les amoureux de musique extrême de France et de Navarre. C’est le 6ème pour moi et le 3ème avec un appareil reflex. Cette année j’ai fait le pari du tout argentique, armée d’un Nikon FM tout manuel et de pellicules couleurs 400 iso. Je suis restée dans la veine des années précédentes : focales fixes et images d’ambiance avec les festivaliers.
Je n’ai toujours pas de pass photographe et donc aucun accès aux scènes ou si peu depuis mon 1m60. J’en ai déjà parlé, ce n’est pas ce qui m’intéresse : des centaines de photographes le font déjà très bien. Et je suis une fan de musique, je me rends au Hellfest pour en profiter et fais des photos dans mes temps morts entre deux affiches.
Quand je regarde les images qui sont sorties de cet exercice, elles illustrent bien souvent ces moments : l’attente du prochain concert, un instant de fraîcheur sous le mur d’eau, un verre avec les potes, le repos après une journée à crapahuter sur le site, un muscadet assise au fond de la Warzone, la pause pipi au crépuscule quand les flammes des enfers commencent à s’allumer et que l’on a encore toute une soirée pour profiter de ce monde parallèle dont on aimerait croire qu’il ne changera pas. Longue vie à toi, messe noire du métal, combien de temps survivras-tu face aux multi-nationales qui aimerait bien reprendre ton flambeau ? Jusqu’à quand je continuerai ce pèlerinage ? Cette année on a lu l’histoire de Richard, cet homme atteint d’un cancer du pancréas qui a réalisé son rêve en participant au festival pour la 1ère fois.
Tant que le Hellfest aura ce pouvoir de suspendre le temps…