Après une longue attente à l’aéroport de Pudong nous obtenons enfin un laissez-passer pour notre transit sur le territoire chinois. S’en suit un trajet de près de 2h dans un métro flambant neuf mais surpeuplé afin de rejoindre notre hôtel près de l’aéroport de Hongqiao d’où nous repartirons pour un vol direction Tokyo Haneda  le lendemain.

Le smog

J’abandonne l’idée des photos à la tombée du jour, non seulement à cause du temps perdu dans les transports mais aussi à cause du voile de pollution omniprésent : le smog. Difficile de savoir au fond s’il fait beau ou non, ni ce que donneraient des photos d’architecture. Je préfère miser sur les photos nocturnes. Je pars de l’hôtel avec mon 24-70mm, un 50mm et un trépied.

Direction le Bund

Qu’est-ce que le Bund ? C’est un boulevard qui longe la rivière Huangpu  peuplée d’édifices de style européen. Il offre une vue imprenable sur le quartier des finances et ses immeubles à l’architecture ultra moderne. Une des skyline les plus connues au monde et les plus photographiées.

Emportée par la foule

Le choc est immense lorsque nous sortons à la station Nanjing Road Est. Cette fois nous y sommes, nous voici en Asie, en Chine. On y voit presque comme en plein jour dans la rue où déambule une véritable marée humaine. Il faut s’armer de patience pour circuler dans ce quartier très touristique et s’approcher du boulevard que les chinois nomment “la berge des étrangers”. Même à certaines périodes de fête aux abords des grands magasins parisiens, j’ai du mal à trouver un point de comparaison. La sortie de certaines gares un jour de grève peut-être…

Splendide démesure

Nous arrivons péniblement à nous frayer un chemin vers un point de vue sur le quartier des finances Pudong pour nous faire un pauvre selfie au beau milieu de la foule. A ce moment-là, je me demande bien pourquoi je me suis trimballé le trépied.

Qu’importe, la vue est splendide :  incroyable enfilade de buildings impressionnants, orgie de couleurs, d’éclairages, et d’audace architecturale. Formidable parallèle avec le Bund derrière nous et ses immeubles des années 30.

Le coin des photographes

Nous nous extirpons tout aussi péniblement du point de vue, pour nous apercevoir qu’il suffisait de marcher à peine quelques minutes pour trouver une foule moins compacte et des points de vue qui allaient me permettre de faire les poses longues que j’espérais. C’est aussi bête que cela…
Même de nuit, le smog est visible et nécessitera un peu petit traitement sur mes photos afin de l’atténuer.
On aurait pu penser qu’aucun photographe professionnel n’allait traîner ses guêtres à cette heure. J’ai souvent lu qu’il fallait privilégier le lever du jour et pourtant : ils sont au moins une dizaine le long du boulevard souvent accompagnés d’un ou plusieurs assistants dans le but de photographier des couples de jeunes mariés tout apprêtés.

On se fait un chinois ?

Nous battons en retraite vers un petit centre commercial à une quinzaine de minutes de marche. Nous choisissons au hasard un restaurant qui disposait tout de même d’une carte en anglais. Avec l’aide d’une employée et de son smartphone nous parvenons à nous faire comprendre pour commander un repas qui s’avèrera succulent si l’on met de côté les brioches en mode sucré/salé.  

Un goût de trop peu

Nous partons pour notre hôtel un peu frustrés et conscients de l’infime échantillon que nous avons pu voir de la Chine et même de Shanghai tout simplement. Zàijiàn Shànghǎi, nous nous reverrons peut-être un jour.

Pour aller plus loin :

http://www.voyage-chine.com/guide-chine/shanghai/attractions/le-bund-de-shanghai/
http://www.chineescapade.com/guide-touristique/Shanghai/Le-Bund.html
http://www.uneoccidentaleenchine.com/2017/04/que-manger.a-shanghai.html