Il y a 1 an (déjà !),  je partais pour un nouveau voyage au pays du soleil levant. Lors de ce voyage j’ai découvert un peu plus de villes et villages situés hors des grandes métropoles, notamment en milieu rural. Enfin, je dois dire que je suis tombée sous le charme des Alpes japonaises et de la préfecture de Gifu.

Il y a quelques semaines j’avais d’ailleurs diffusé des images de Shirakawa-go, un village historique de cette région. Ici je vous propose un focus sur un endroit précis de Takayama que l’on surnomme la « petite Kyoto des Alpes japonaises » et qui est un incontournable de la région. Pendant 2 jours, j’ai eu l’occasion d’arpenter à pied les rues pittoresques de cette ville à taille humaine qui abrite des maisons traditionnelles qui ont parfois plus de 500 ans.

La météo était très maussade mais les conditions de ma visite n’ont pas altéré le charme de cette ville. Bien au contraire, l’écrin pluvieux qui englobait les environs, en plus de chasser les foules de touristes, participait à l’esthétique de l’endroit et me renvoyait aux images romantiques de la pluie japonaise comme on la voit dans l’art pictural populaire que ce soit chez les maîtres des estampes (Ukiyo-e) ou même les animes des studios Ghibli : la fameuse image de Totoro et Satsuki qui attendent le chatbus sous la pluie.

L’ambiance nostalgique s’est teintée de mystique lorsque j’ai atteint le cimetière près du temple d’Higashiyama. A ce moment-là, la pluie s’est arrêtée. Des gouttes tombaient encore depuis les arbres et il fallait avancer avec précaution pour ne pas glisser en arpentant la colline où s’enchevêtraient les tombes envahies par la mousse. Le moment est solennel et le silence n’est brisé que par les bruits de mon capteur numérique et de mon vieux Nikon FM argentique. Sinon, on n’entendait plus que les bruits de la nature tandis que le crépuscule approchait. Impossible de ne pas se sentir humble à la vue de toutes ces sépultures. Impossible de ne pas penser à la Fin : la fin du jour, la fin du voyage, la fin de la vie, notre fin. Les morts veulent-ils nous avertir de quelque chose ? Je tends l’oreille.

La fin d’un monde ?